Face à face princier

La Galerie des Princes, brillante à plus d’un titre, relie les Grands Appartements à la Galerie d’Hercule et à la Cour d’Honneur. Ses miroirs se font face et agrandissent la perspective à l’infini.

On y trouve des bustes remarquables, présidés par le Prince Rainier III, disposés dans un face à face princier : parmi les bustes en plein dialogue…

Le Prince Honoré II, premier Prince de Monaco, par le Génois Lazare Ratto (1660), qui est également l’auteur du buste de ce même prince, visible dans une niche sur le côté du Palais de Justice tout proche.

Le Prince Charles III, fondateur de Monte-Carlo, par le sculpteur parisien Mathieu Roland Meusnier (1863). Commentaire d’un Monégasque : “Mais, je l’ai déjà vu quelque part, ce buste !”. Oui, ce sculpteur a également signé, quatre ans plus tard, le buste du même prince, en haut des jardins des Boulingrins à Monte-Carlo.

Le Prince Albert Ier, trisaïeul du Prince Albert II, par le sculpteur français d’origine italienne Fabio Stecchi (1892), par ailleurs auteur d’un buste de Gustave Eiffel conservé au Musée d’Orsay à Paris. Il a également signé, sur la façade du Casino de Monte-Carlo, les deux statues allégoriques de la Seine et la Méditerranée.

Du même sculpteur, près de son époux, la Princesse Alice.

Autre œuvre remarquable, le buste du Prince Pierre, grand-père paternel du Prince Albert II, par le sculpteur aveyronnais François Cogné (1929), auteur de la grande sculpture du Prince Albert Ier dans les Jardins Saint-Martin tout proches et de la célèbre statue de Georges Clémenceau face au Grand Palais à Paris.

Le buste de la Princesse Grace, plus récent (1997), est l’œuvre de Cyril de la Patellière, auteur de la sculpture de sainte Dévote, devant l’église du même nom.

Dans un style plus contemporain, le Prince Albert II et la Princesse Charlène, par Barry X Ball, un artiste américain originaire de Pasadena en Californie, qui travaille à New York et expose dans le monde entier. La tête du Prince Albert II, en or 18 carats, tantôt mat, tantôt brillant, est composée de diverses variétés de la flore marine, et sur l’arrière, des armoiries monégasques et de son monogramme. Elle a été réalisée en collaboration avec la célèbre maison d’orfèvrerie italienne Damiani, créée en 1924 à Valenza (Piémont). Une oeuvre d’art complexe, qui attire immédiatement le regard, et qui rend hommage à l’amour du prince pour les océans et à son engagement dans la protection de l’environnement. La tête de la Princesse Charlène, quant à elle, a été réalisée quelques années plus tard, également en or.

Une fois les derniers visiteurs partis, on pourrait se demander si les Princes et Princesses qui se font face reprennent leur conversation là où ils l’avaient laissée ?

Crédit Photos de cet article : Philippe Borsarelli.

Collections du Palais Princier, Monaco.

 

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