Vous qui passez sans me voir…

Quand on visite les Grands Appartements du Palais Princier de Monaco, on est concentré sur l’histoire des Grimaldi et de cette magnifique résidence, si riche d’œuvres d’art. Et on peut passer, sans les remarquer, à côté de quelques … pépites !

 Or, vers la fin du parcours, près de la grande bibliothèque, dans le Salon des Artistes de Monaco, on peut admirer trois tableaux de Kees Van Dongen, dont ce grand portrait d’un homme noir…

Attention ! Si vous le regardez, son regard n’est pas près de vous quitter !

Ce célèbre portrait en pied est intitulé Jack Johnson (vers 1919, dit aussi The Morning Walk).

Collection du Palais Princier. Photo P. Borsarelli.

Ce grand tableau (130 x 81 cm) a été prêté à plusieurs reprises pour diverses expositions, par exemple au Musée d’Orsay (Le Modèle Noir, 2019).

Ce boxeur Texan, premier champion du monde poids lourds noir, à la vie mouvementée, fut aussi un pionnier dans la lutte pour les droits des personnes de couleur aux USA.

Ayant épousé une femme blanche, Jack Johnson dut fuir au Canada, puis en France afin d’éviter la prison dans son pays, qui n’autorisait pas les mariages mixtes.

Kees van Dongen - Photo Musée Carnavalet - Histoire de Paris

Quel est le lien de l'auteur du tableau, Kees van Dongen, avec Monaco ?

Né en 1877 à Delfshaven, près de Rotterdam (Pays-Bas), naturalisé Français et vivant à Monaco à partir de 1949, le maître de la couleur Kees van Dongen s’attachait à peindre la haute société parisienne et monégasque.

Décédé à Monaco en 1968, à 91 ans, quelque peu oublié, le « dernier des Fauves » laissa une veuve, Marie-Claire, qui vécut longtemps dans le quartier du Jardin Exotique en Principauté, et un fils, Jean-Marie van Dongen, né en 1940.

Pendant les Années Folles, le couple van Dongen fréquentait les figures de l’époque : Colette, Suzy Solidor, Max Jacob, Lucien et Sacha Guitry, etc...

Parmi les tableaux de ce peintre des Années Folles, le « Lévrier Bleu » : réalisé en 1919, acquis par l’État monégasque, pour la collection nationale (NMNM), qui mesure près de deux mètres de haut sur un de large.

Au début des années 2000, l’État monégasque a ainsi acquis auprès de la famille du peintre, plusieurs toiles du maître pour enrichir la collection du nouveau musée.

La Place du Casino et l’entrée de l’Hôtel de Paris à Monte-Carlo, Collection du Palais Princier. Photo P. Borsarelli.

Un autre tableau du peintre néerlandais : le jardin des Boulingrins ? Collection du Palais Princier. Photo P. Borsarelli.


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